La barrière hémato-encéphalique (BHE), localisée au niveau des vaisseaux sanguins cérébraux, isole le cerveau du reste de l’organisme tout en représentant un obstacle majeur aux traitements des maladies neurodégénératives. En effet, elle empêche plus de 95% des nouveaux médicaments d’atteindre les zones cérébrales affectées par la maladie.
Fort de pratiquement 30 ans d'expérience dans ce domaine, notre laboratoire, le LBHE, modélise in vitro cette barrière afin d'étudier sa physiologie en conditions normale mais aussi pathologique. Une grande part de nos activités de recherche se focalise également sur une meilleure compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans les processus de passage des médicaments vers le cerveau. Nos résultats permettent ainsi de faciliter la délivrance de ces molécules vers le cerveau afin qu'elles puissent exercer leur action thérapeutique.
Notre laboratoire dispose ainsi de différents modèles in vitro de BHE (modèles humains (à base de cellules souches et iPSCs), murins (à base de cellules primaires de rats et de souris) et bovin) et accueille le plateau de spectrométrie de masse de l'Université d'Artois (SMART). Le LBHE est actuellement composé de 7 enseignants-chercheurs, 7 personnels techniques et d'étudiants/doctorants/post-doctorants.
De part ses activités de recherche et de formation par la recherche, le LBHE est impliqué et coordonne de nombreux workpages de projets nationaux et européens. Il a participé à deux contrats du FP7 2008-2013 : EUSTROkE, portant sur l’étude des accidents vasculaires cérébraux, et PREDICT IV, dont le but était d’accélérer la mise sur le marché de nouvelles molécules thérapeutiques à visée cérébrale. Il a participé en outre au contrat européen ACUTETOX, dont l’objectif était de prédire la neurotoxicité de molécules chimiques (pesticides etc.) dans le cadre de la législation REACH.
Le LBHE est ou a été impliqué dans les projets REACHGLIO, iMATRIX, BtRAIN, EatstheBBB, PETABC, G2B, SNOWBALL, DIASYN, In3, NanoStem, CNS Antidote, MAGBBRIS et NINTARMAL, et reçoit le soutien de l'Etat et de la Région Hauts-de-France dans le cadre du projet CPER MOSOPS (2021-2027).
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