Les tumeurs cérébrales
Lorsque les tumeurs cérébrales se développent, les cellules cancéreuses perturbent les communications cellulaires au sein du cerveau, ce qui a un impact sur les propriétés physiques et/ou métaboliques de la BHE. Ceci implique également la limitation de l’accès des composés thérapeutiques aux cellules tumorales pouvant expliquer l‘inefficacité de nombreux traitements.
Ainsi, un premier projet a été mené afin d’étudier l’impact des tumeurs gliales pédiatriques de haut grade sur les propriétés de la BHE avec pour objectif de caractériser les propriétés de cette barrière dans l’environnement tumoral et d’étudier plus particulièrement les propriétés qui limiteraient l'accessibilité des composés thérapeutiques à la tumeur. De plus afin d’être plus proche de la situation clinique et ainsi de comprendre la réponse aux traitements, nos modèles sont soumis à la séquence thérapeutique en particulier l’exposition aux traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. Ce projet est en collaboration avec l’unité UTRT (Unité de Tumorigenèse et Résistance aux traitements) du centre Oscar Lambret.
Dans le cadre de ce projet nous avons intégré le réseau national de recherche fondamentale et translationnelle sur les cancers pédiatriques React4kids. Ce projet a reçu le soutien financier des associations « Cassandra contre la leucémie », l’« Etoile de Martin » et la SFCE (Société Française de lutte contre les cancers et le leucémies de l’enfant et de l’adolescent).
Un nouveau projet portant sur l’étude du glioblastome, une tumeur cérébrale chez l’adulte, vient de débuter dans le cadre de l’appel à projet Transcan-3 ERA NET JTC 2022 avec pour objectif d’étudier le passage de particules chargées de composés thérapeutiques et ciblant les vaisseaux de la tumeur afin d’optimiser la délivrance de médicaments dans le cerveau.
Les tumeurs cérébrales peuvent également être des tumeurs secondaires c’est à dire qu’elles correspondent à la progression métastatique d’une tumeur primaire et sont alors appelées métastases. Le cerveau représente un site de développement de métastases pour certains cancers notamment le cancer du sein. Les cellules cancéreuses sont alors capables d’interagir avec les cellules de la BHE pour la traverser et se retrouver une fois dans le cerveau, protégées des composés thérapeutiques grâce aux propriétés de la BHE. Ainsi il est important de comprendre pourquoi et comment les cellules cancéreuses sont capables d’interagir et de traverser la BHE afin de bloquer ces mécanismes dans les phases précoces de la progression de la maladie. Le projet est mené en collaboration avec le laboratoire CANTHER du centre ONCOLille et a reçu le soutien financier de la ligue contre le cancer et fait également partie intégrante du CPER MOSOPS en collaboration avec le laboratoire LPCM de l’UPJV d’Amiens.